T out au long des années soixante, beaucoup d’hommes (avec Woody Allen à leur tête) rêvaient d’être réincarnés en collant d’Ursula Andress ; aujourd’hui, ils se battraient pour être transformés en un des nombreux pulls de laine d’Anne Parillaud : à juger la façon dont elle les chouchoute à longueur de spots publicitaires, ils seraient ainsi assurés de mener une existence «cachemirdesque» à souhait… !Anne Parillaud Anne Parillaud doit maintenant choisir ses pulls dans la taille «adulte», reléguant aux oubliettes les T.-shirts d’adolescente de ses premières apparitions à l’écran. Que ce soit dans « L’hôtel de la plage » ou «Girls», les films de ses débuts, elle incarne invariablement la minette idéale, draguée par de timides freluquets boutonneux. Des rôles inconsistants qui ne la satisfont pas vraiment. L’année 1979 marque sa première composition dite «sérieuse» dans un téléfilm intitulé «Le temps d’une Miss». Elle se révèle émouvante en fragile provinciale promue au rang de Miss France. Sa participation l’année suivante dans «L’intox» sur les planches et face à Jeanne Moreau achève de convaincre les irréductibles. C’est alors qu’Alain Delon la choisit pour lui donner la réplique dans « Pour la peau d’un flic». Ce film marque une évolution pour Anne Parillaud qui trouve là un rôle à défendre. La métamorphose se poursuit dans «Le battant», toujours sous la férule de Delon. Celui-ci lui offre enfin l’occasion d’incarner une femme de (belle) chair et de sang, avec des répliques spécialement écrites pour elle. La superbe chrysalide est sortie de son cocon et vise désormais les sommets les plus hauts. Rien n’arrêtera son vol au-dessus d’un nid de stars.

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