banque JP MorganComment les sociétés de gestion mettent à profit les enseignements de la finance comportementale.
Au début des années 1990, JPMorgan Asset Management met en œuvre les principes de la finance comportementale dans la gestion d’un fonds d’actions britanniques. Compte tenu de résultats probants en terme de couple performance-risque, cette théorie devient un processus d’investissement étendu à une dizaine de fonds d’action de sa gamme.

« Des ventes systématiques lorsque le titre est suracheté. »

Depuis, le gestionnaire américain a enrichi son offre qui comporte 23 fonds spécialisés sur les actions monde, Europe, Etats-Unis et Japon.

Convaincu de la pertinence de l’apport de la finance comportementale, CPR AM lance en 2005 un premier fonds appelé CPR Reflex 70. L’objectif consiste à gérer une allocation d’actifs entre actions européennes et taux monétaire grâce à des indicateurs quantitatifs et donc avec une parfaite discipline boursière.

« Des indicateurs comportementaux pour déterminer l’allocation d’actifs. »

Trois an après, le gestionnaire prend appui sur son expérience et lance CPR Reflex Cible 1000, fonds patrimonial dont l’exposition au risque actions peut aller de 0 à 100%. En pratique, un premier indicateur autorise, ou pas, l’investissement dans un univers qui comporte quelque 18 classes d’actifs.

CCR AM a lancé en 2008 CCR Reflex Croissance et CCR Reflex Patrimoine. Le gestionnaire utilise les travaux de la finance comportementale pour protéger ses propres gérants, et par voie de conséquence ses clients, contre les biais comportementaux.

« Des coupe-circuits automatiques pour éviter d’acheter quand la phase baissière n’est pas terminée. »

Les deux fonds bénéficient d’un coupe-circuit systématique pour désensibiliser l’exposition aux risques pendant les phases baissières du marché. En sens inverse, lorsqu’une tendance haussière prend forme, les modèles recommandent d’augmenter la corrélation avec le marché.

Le gestionnaire britannique M&G Investissements fait partie des nouveaux convertis à la finance comportementale. Lancée en 2009, le fonds M&G Dynamic Allocation géré par Juan Nevado vise à optimiser l’allocation d’actif principalement en fonction de la valorisation des actifs au regard de normes de long terme et des cycles conjoncturels. Dans ces conditions, le gérant privilégie les actifs les plus sous-valorisés (actions, taux, immobilier, CDS, matières premières, liquidités.)

Notre avis

La finance comportementale séduira les investisseurs de long terme car elle tend à éviter les décisions proses sous l’empire de pressions subjectives. Cette approche ne se substitue pas aux divers processus de gestion mais vient en complément de l’analyse financière classique. Trois des quatre gestionnaires présents sur le marché français qui recourent aux enseignements de la finance comportementale préfèrent les utiliser uniquement pour la gestion de l’allocation d’actifs, mais pas pour la sélection de titres. Au contraire, JPMorgan AM y voit la possibilité de trouver une nouvelle source de diversification et donc de réduction du risque des fonds actions.

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