Mois : juillet 2014

Le retour d’Olympus

Olympus Le retour d’Olympus dans le concert des reflex à objectifs interchangeables n’est pas passé inaperçu. De Salons en conférences de presse, le système E a créé l’actualité pendant l’année 2003. A juste titre car il s’agit là du seul vrai nouveau système 100 % numérique. Tous les autres fabricants (même Sigma) doivent tenir compte dans leur cahier des charges des contraintes liées à la compatibilité entre les montures argentiques et numériques. Pas Olympus, qui a depuis longtemps enterré sa gamme OM.

100% pixel

Du coup, l’E-l et surtout ses objectifs dédiés ont été conçus à partir d’une page blanche. Ce qui a d’abord permis à Olympus de sortir de la dictature du ratio 2/3, celui du 24×36. S’inspirant du moyen-format (ou plus vraisemblablement des écrans de télé !), Olympus a choisi le ratio 4/3 avec un mini-capteur de 17,4 x13,1 mm. Les focales qui en découlent correspondent à celles du 24×36 divisées par deux. Le 25 mm correspond au 50 mm, le zoom standard proposé (un 14¬54 mm) couvre le champ d’un habituel 28-108 mm.
On s’attendait donc à disposer d’un système compact et léger. Mais si le boîtier affiche effectivement un volume et une forme assez compacts, les objectifs, eux, restent dans les normes habituelles. Les gains en taille ne sont réels qu’en très longue focale (300 mm équivalent 600 mm). En effet, Olympus a voulu mettre les « petits plats » dans les grands en concevant un système optique complètement télécentrique. Les rayons devant tous toucher le capteur de façon strictement perpendiculaire, la monture de l’E-1 ne pouvait pas être aussi réduite que celle d’un reflex APS par exemple (le film accepte, lui, parfaitement les rayons lumineux obliques alors que les escaliers des CCD créent des effets d’ombres et donc des artefacts).
D’où une certaine déception pour ceux qui espéraient qu’Olympus allait proposer un petit Leica numérique!

Un superbe objet

Reste que le boitier de l’E-1 est une vraie réussite, autant sur le plan de la construction qu’au niveau du confort. Son viseur, un quasi 100 %, fait vraiment plaisir par rapport à ceux de la concurrence. De même, la prise en main et l’ergonomie sont remarquablement étudiées. Seul l’AF n’est pas au niveau avec seulement trois petits points que l’on visualise difficilement (pas de surlignage en rouge).
La qualité du rendu est excellente au niveau des couleurs. Les teintes sont justes et fidèles. En cela, l’E-1 justifie tout à fait son statut « pro ». Et, malgré sa petite taille physique, le capteur reste excellent jusqu’à 400 ISO. Bien sûr, on peut trouver les 5 MP embarqués un peu insuffisants pour les grands formats, mais là aussi jusqu’au A3, nous n’avons noté aucun effet de pixellisation. Tous les premiers modèles testés présentaient une certaine mollesse dans le rendu. Sur les modèles définitifs et commercialisés (reçus le 10 octobre à la rédaction), ce défaut a presque disparu. On conseillera encore toutefois un petit passage par un script Photoshop qui effectuera une légère accentuation pour doper la netteté apparente de l’image.

De la théorie à la pratique

banque JP MorganComment les sociétés de gestion mettent à profit les enseignements de la finance comportementale.
Au début des années 1990, JPMorgan Asset Management met en œuvre les principes de la finance comportementale dans la gestion d’un fonds d’actions britanniques. Compte tenu de résultats probants en terme de couple performance-risque, cette théorie devient un processus d’investissement étendu à une dizaine de fonds d’action de sa gamme.

« Des ventes systématiques lorsque le titre est suracheté. »

Depuis, le gestionnaire américain a enrichi son offre qui comporte 23 fonds spécialisés sur les actions monde, Europe, Etats-Unis et Japon.

Convaincu de la pertinence de l’apport de la finance comportementale, CPR AM lance en 2005 un premier fonds appelé CPR Reflex 70. L’objectif consiste à gérer une allocation d’actifs entre actions européennes et taux monétaire grâce à des indicateurs quantitatifs et donc avec une parfaite discipline boursière.

« Des indicateurs comportementaux pour déterminer l’allocation d’actifs. »

Trois an après, le gestionnaire prend appui sur son expérience et lance CPR Reflex Cible 1000, fonds patrimonial dont l’exposition au risque actions peut aller de 0 à 100%. En pratique, un premier indicateur autorise, ou pas, l’investissement dans un univers qui comporte quelque 18 classes d’actifs.

CCR AM a lancé en 2008 CCR Reflex Croissance et CCR Reflex Patrimoine. Le gestionnaire utilise les travaux de la finance comportementale pour protéger ses propres gérants, et par voie de conséquence ses clients, contre les biais comportementaux.

« Des coupe-circuits automatiques pour éviter d’acheter quand la phase baissière n’est pas terminée. »

Les deux fonds bénéficient d’un coupe-circuit systématique pour désensibiliser l’exposition aux risques pendant les phases baissières du marché. En sens inverse, lorsqu’une tendance haussière prend forme, les modèles recommandent d’augmenter la corrélation avec le marché.

Le gestionnaire britannique M&G Investissements fait partie des nouveaux convertis à la finance comportementale. Lancée en 2009, le fonds M&G Dynamic Allocation géré par Juan Nevado vise à optimiser l’allocation d’actif principalement en fonction de la valorisation des actifs au regard de normes de long terme et des cycles conjoncturels. Dans ces conditions, le gérant privilégie les actifs les plus sous-valorisés (actions, taux, immobilier, CDS, matières premières, liquidités.)

Notre avis

La finance comportementale séduira les investisseurs de long terme car elle tend à éviter les décisions proses sous l’empire de pressions subjectives. Cette approche ne se substitue pas aux divers processus de gestion mais vient en complément de l’analyse financière classique. Trois des quatre gestionnaires présents sur le marché français qui recourent aux enseignements de la finance comportementale préfèrent les utiliser uniquement pour la gestion de l’allocation d’actifs, mais pas pour la sélection de titres. Au contraire, JPMorgan AM y voit la possibilité de trouver une nouvelle source de diversification et donc de réduction du risque des fonds actions.