Nikon D100Toujours là ! En vente depuis presque 18 mois, le Nikon D100 fait figure d’ancêtre parmi la génération « baby-boom » numérique. Une longévité qui peut s’apprécier de deux façons totalement opposées.
D’un côté, cette durée de vie exceptionnelle fait plaisir aux précédents acquéreurs tout en rassurant ceux qui n’achètent qu’un modèle rodé et éprouvé. Pour ceux-là, aujourd’hui pas de doute, le Nikon D100 a démontré qu’il pouvait remplir parfaitement des tâches photographiques haut de gamme. Sa fiabilité est avérée tout comme la qualité des images (affinée pour les pinailleurs par la dernière version du logiciel maison, le fameux Nikon Capture 3). De plus, ces « attentistes » sont aussi des petits malins puisqu’ils vont aujourd’hui acquérir un boîtier mur à un prix « bradé ». En effet, il y a un an le Nikon D100 était vendu 3 100 €, soit 1 000 € de plus qu’aujourd’hui. Voire plus, si le prix continue de baisser à l’approche de l’arrivée du prochain D200 prévue pour février prochain à la PMA américaine.
Une première génération
Et c’est bien là le point faible actuel du D100. Ce boîtier n’est pas compétitif avec les derniers perfectionnements. Rappelons qu’il est construit sur une base de 1’80 et qu’il n’est pas très véloce au point de vue de l’AI’ L’année dernière, on pardonnait beaucoup à un reflex numérique. Aujourd’hui, on commence à lui appliquer les mêmes critères qu’en argentique et, de ce fait, le D100 manque de « coffre ». Certes son ergonomie est agréable, sa prise en main plutôt intuitive, mais sa charpente, son viseur, ses capteurs AI’, son « buffer », etc. laissent à désirer face aux nouveaux venus. Si l’on devait comparer le D100 à la concurrence directe, on dirait qu’il se rapproche plus de l’EOS 300D que de l’EOS 10D ou de l’Olympus E-l. Quant au match fratricide avec le Fuji S2 Pro, ce dernier, à tarif égal, garde à notre sens son léger avantage (sauf sur le critère de la revente, un Nikon se négociant toujours mieux en occasion qu’un Fuji !).

Des atouts intemporels

Malgré tout, et nos images ci-contre le prouvent, le D100 n’est pas un mauvais reflex, loin de là. Son capteur 6 MP est correctement analysé par un DSP efficace et il peut grimper jusqu’à 400 ISO (voire plus) sans trop de souci. Le rendu calorimétrique est juste avec un bon mixte entre des teintes saturées et des couleurs « vraies ». Son système de mesure reste un « vrai » Nikon, c’est-à-dire irréprochable. Il ne faut pas oublier que la qualité d’image dépend aussi de l’exposition (un peu comme en film). En effet, le numérique n’aime pas la surexposition qui va vite « brûler » les hautes lumières. Et après, aucun logiciel ne peut créer une matière inexistante! Pour le reste, si vous n’avez pas besoin d’une connexion FireWire ou USB 2.0, si les cadences rafales prolongées ne sont pas essentielles pour vous et si vous ne voulez pas enregistrer simultanément vos fichiers en Raw + Jpeg, le 0100 reste un outil tout à fait recommandable.
Son CCD 6 MP permet d’envisager sans souci des tirages A3 et les reporters pros ont publié des quantités de doubles pages réalisées avec ce reflex. Alors, même s’il n’est pas intrinsèquement le meilleur, il est peut être largement suffisant pour les besoins de la plupart d’entre nous.

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