Le nouveau plan antidéficit Fillon dévoilé en novembre tire une salve de mesures d’austérité.

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Objectif : rassurer les marchés et les agences de notation en ramenant à 0% le déficit public en 2016 avec des dispositions disparates. Censées rapporter 7 milliards dès 2012 et jusqu’à 17,4 milliards en 2016, celles-ci concernent pour partie les revenus du capital et les ménages les plus aisés. Au menu de ce deuxième plan de rigueur en trois mois, une hausse généralisée des Impôts, même si elle n’est pas clairement affichée. Les barèmes de de l’impôt sur le revenu et ceux sur la fortune (voir le tableau de bord page 85) et les donations et successions seront gelés en 2012 et 2013 et ne prendront donc plus en compte l’inflation (2,3% en octobre sur un an). Ce qui va peser sur les foyers dont les revenus augmentent d’une année sur l’autre. Le logement revient dans le collimateur de l’Etat. Déjà raboté, le dispositif Scellier s’éteindra fin 2012. Dès l’an prochain, le prêt à taux zéro + sera supprimé pour l’achat de bien anciens et le crédit d’impôt développement durable subira au coup de lime supplémentaire de 20%.

La fiscalité de l’épargne est une nouvelle fois frappée. Afin de réduire l’écart de taxation entre revenus du travail et revenus du capital, le projet Fillon accroit le prélèvement forfaitaire libératoire de 19 à 24 % pour les dividendes et les intérêts.

A peine entrée en vigueur, la réforme des retraites est encore durcie avec le relèvement à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite en 2017 au lieu de 2018.

Autres mesures chocs : le gel à 1% de la revalorisation des prestations sociales, hors RSA et autres minima, et la hausse du taux réduit de TVA, de 5,5 à 7%, notamment pour la restauration, l’hôtellerie et les travaux de rénovation.

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