Malgré son âge, le Fuji S2 Pro garde encore de très sérieux atouts. La concurrence est de plus en plus acharnée, notamment en termes de prix, mais en pure qualité d’image, le FinePix S2 Pro reste dans le peloton de tête surtout à 100 ISO.

Le savoir-faire de Fuji

Fuji S2 Pro

La qualité intrinsèque des images produites par le S2 Pro vient de ce super CCD qui a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie. Souvenez-vous, Fuji multipliait par deux le nombre de pixels réels sous prétexte qu’ils sont disposés en diagonal sur le capteur. Le S2 Pro permet d’interpoler les images à 4 256x 2 848 pixels (toujours ces pixels en diagonal) pour annoncer une vraie-fausse définition de 12 MP à notre sens inutile. Ces querelles technico-marketing sont loin de nous et c’est tant mieux. Il reste l’essentiel: le capteur 6 mégapixels Fuji est excellent, il est épaulé par un DSP qui traite les bruts avec brio. Et en 6 MP, on arrive sans problème au A3+ avec une qualité de sortie que peu d’appareils argentiques peuvent égaler. Le tout est de bien traiter les fichiers en post -production et c’est tout le débat du numérique précisément.

Un boîtier perfectible

Nous aimons toujours beaucoup le Fuji S2 Pro mais nous serions tout de même ravis que Fuji nous propose une version améliorée. Pas tant sur le nombre de pixels (au-delà de 8-10 millions, c’est plus de problèmes que de bénéfices sur un reflex …) mais sur l’ergonomie générale et la finition du boîtier. Fuji travaille sur une plate-forme Nikon ce qui est loin d’être un mauvais choix mais Nikon se réserve les produits phares pour sa propre gamme. C’est de bonne guerre. Et que ce soit chez Kodak ou chez Fuji, point de solution numérique à base de FIOO ou de F5 … C’est le F80 qui a servi de base de travail et le F80 n’est pas un boîtier pro. Le viseur est un peu riquiqui, le cycle un peu lent (ce qu’on appelle la disponibilité) et la finition un peu plastique. La gestion de l’alimentation manque de cohérence (pas de poignée additionnelle). Mais le choix des batteries NiMh AA (compatible lithium en dépannage) se révèle simple, efficace et économique.

Qualité des images

Contrairement à certains fabricants qui se sont lancés dans l’image numérique sans être spécialistes, Fuji connaît la photo! Et le S2 Pro délivre en brut des images d’une qualité remarquable sans trop de saturation (comme sur certains compacts) ni trop d’accentuation (pour masquer la piètre qualité du couple objectif! capteur ?). Les teintes chair sont acceptables même au flash. L’appareil montre tout de même certaines limites lorsque la sensibilité est poussée, d’ailleurs pas plus loin que 800 ISO. Là, certains concurrents se sortent bien mieux de l’exercice et la structure de l’image devient assez désagréable. Si en studio et à la sensibilité nominale de 100 ISO., le fichier interpolè de 34 Mo permet de faire des tirages haute résolution en A3+, le S2 est moins universel sur le terrain, en reportage, que certains concurrents. D’ailleurs sa fabrication globale ne fait pas de lui un baroudeur … Au studio, en revanche, le FireWire et le logiciel Hyper Utilities sont des auxiliaires très précieux. A noter la présence d’une touche surimpression.

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