Cocktail pour une diva du 7e art : prenez un soupçon de mauvais caractère et une pincée d’ambition ; ajoutez-y un mélange alliant le cinéma populaire aux films intimistes. N’oubliez pas d’y inclure une large portion de beauté avant de saupoudrer d’une grande cuillerée de talent ; secouez bien le shaker et baptisez le tout «cocktail Carole Bouquet». Les amateurs intéressés trouveront cette rareté au sein de divers menus de choix, disponibles à la demande. Pour le hors-d’œuvre, il nous est conseillé de nous pencher sur «Cet obscur objet du désir» où Mademoiselle Bouquet fait ses débuts sous la houlette de Luis Buñuel. Des premiers pas prestigieux et remarqués malgré un rôle relativement secondaire. Deux ans plus tard, elle constitue brièvement l’apéritif de «Buffet froid» dans lequel elle symbolise.., la mort.French actress Carole Bouquet  arrives for the awards ceremony at the 60th Cannes Film Festival Une composition hors du commun, comme elle en raffole. S’apercevant que le public, ça existe, notre Bouquet adorée en profite pour aller jouer les fleurs plantureuses dans le jardin de James Bond. Dans «Rien que pour vos yeux», elle traverse les multiples péripéties de l’histoire, arborant un air très «faut-pas-croire-mais-ces-galipettes-terminées-je-retourne-à-mes-films-d’auteurs». Elle trouve l’élégance de participer à moult rebondissements spectaculaires tout en paraissant se demander quel sera le clou de la prochaine collection de chez Dior. C’est cela la Bond girl à la sauce Bouquet. La trahison est de courte durée puisque l’actrice retourne vite à ses films difficiles en incarnant une femme internée dans un asile d’aliénés dans «Le jour des idiots» de Werner Schroeter. La cuvée «Carole Bouquet 83/84» ? Formidable.

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