Christine BoissonOù se cache donc Christine Boisson ? C’est la question que l’on pose chaque deux ans lorsque cette actrice, déjà rare en temps normal, disparaît complètement de la circulation cinématographique. La principale intéressée, elle, n’en a cure de ces préoccupations ! Elle se terre bien au chaud pendant ses retraites d’hiver, attendant patiemment qu’on lui propose le projet qui l’excitera. L’avis de recherche que nous pourrions lancer serait ainsi libellé : «Wanted : jeune femme née en 1957, comédienne de profession, méfiante et susceptible de nature, écorchée vive à ses heures perdues. Signe particulier : talent. Énorme». Les témoignages abonderont, nombreux. Untel se souviendra d’ «Emmanuelle», le premier film de Christine Boisson où celle-ci incarne l’amie trouble et dénudée de Sylvia Kristel. Un premier malentendu s’établit alors entre Christine et quelques uns qui voient un peu trop hâtivement en elle une fille à rôles sexy et déshabillés. Ce n’est que sept ans après la fantaisie érotique de Just Jaeckin que Christine tournera «Extérieur nuit», un film où elle fait sensation en femme-chauffeur de taxi, partageant ses faveurs entre Gérard Lanvin et André Dus-seller. Elle est si juste dans ce rôle car, après tout, cette Cora douce et violente, forte et fragile, ne lui est pas étrangère. C’est encore un personnage de paumée qu’elle joue dans «Du blues dans la tête», un film dit «marginal» qui ne remporte pas le succès escompté: la déception de Christine est grande et elle parle même de renoncer au cinéma. Heureusement que Antonioni l’engage pour son superbe «Identification d’une femme», nous restituant Christine Boisson telle qu’en elle-même, sidérante, quoi I…

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